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Christophe* venait de renouer timidement avec ses parents, grâce à une assistante sociale bénévole qui avait su trouver les mots justes pour les convaincre de reprendre contact avec leur fils. Pas facile de savoir quelqu'un de sa famille à la rue, qu'elles qu'en soient les raisons. Christophe avait une santé extrêmement faible, un coeur fragile. Ça lui donnait cet air et cette attitude calme, il ne pouvait pas trop déconner. Il était aussi extrêmement reconnaissant et courageux. Pendant les distributions, il prenait beaucoup et remontait tout en haut des coteaux, avec un caddie plein et lourd à craquer. On sait qu'il partageait avec les autres. 

Et puis, Christophe est parti à l'hôpital, se faire opérer de ce foutu coeur. À sa sortie, on lui avait trouvé une caravane. C'était le prochain, on se réjouissait de le voir s'y installer. Christophe est décédé des suites de l'opération. Et des suites d'une vie qu'aucun homme ne devrait avoir à vivre. 

*Christophe était son nom.

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